La famille des radars automatiques vient de s’agrandir avec l’homologation du radar Nano, un petit nom que vous retrouverez bientôt sur les avis de contravention dans la rubrique « Dispositif de contrôle homologué ».
Pour l’instant, il ne peut pas être utilisé pour mesurer la vitesse et ne peut être installé que dans un seul type de radar fixe. Cependant, cela ne durera pas longtemps…
Un radar LIDAR 3D
La société Parifex travaille depuis 6 ans sur le développement de Nano, un radar de vitesse utilisant la technologie LIDAR 3D. Cette homologation est une première mondiale dans le domaine des radars automatiques. Ce capteur n’est pourtant pas rare, puisqu’on le retrouve dans les aspirateurs robots et les voitures autonomes, ainsi que dans les téléphones portables.
Le capteur Nano mesure la vitesse grâce à un ensemble de lasers de balayage qui modélisent l’espace en trois dimensions. Ils localisent les véhicules et leurs trajectoires, et mesurent la distance qui les sépare.
Cinémomètre Parifex Nano
Le LIDAR émet des rayonnements laser à intervalles très rapprochés. Il modélise en 3D chaque véhicule dans son champ d’action à chaque rotation. Pour cela, il détermine une « boundingbox » (parallélépipède rectangle), qui permet de les identifier séparément et de les suivre.
La vitesse instantanée de chaque véhicule suivi peut être déterminée en additionnant les vitesses calculées entre plusieurs positions des « boundingbox ».
Formule utilisée pour le calcul de la vitesse des véhicules
Le Nano dispose d’un dispositif de réglage automatique qui peut être utilisé sans nécessiter d’intervention manuelle. L’initialisation est effectuée lors de la mise en service de la cabine. Cette phase comprend, entre autres, la détermination des caractéristiques et du fond de la chaussée à contrôler.
Dans les radars double face
Pour l’instant, le Nano ne peut pas être utilisé dans les cabines équipées de radars double face.
En fait, il y est déjà ! Il est en fait caché dans la petite cloche située en haut de la cabine. Il était utilisé jusqu’à présent pour discriminer le type de véhicule. La mesure de la vitesse est faite par le radar doppler en bas.
Le Nano sera désormais capable de tout gérer, du calcul de la vitesse à la localisation des véhicules qui clignotent à des vitesses différentes, en passant par l’identification du véhicule en infraction dans le flux de circulation.
Le Nano a été installé dans les radars double face
Il peut être placé en bord de route ou sur le terre-plein central à une distance de 1 à 7 mètres de la chaussée, sans dépasser 19 mètres entre la dernière voie de contrôle et la cabine.
Nouveaux radars et nouvelles fonctionnalités
L’utilisation du Parifex Nano uniquement dans le radar double face ne durera pas.
Ce radar est également masqué par les radars urbains Nomad, en test depuis presque une année complète autour de Montbeliard.
Deux nouveaux agréments sont nécessaires pour que les cabines Nano soient homologuées. Le premier concerne la mesure de la vitesse, et le second le contrôle du franchissement des feux rouges. Les certificats d’homologation devraient être publiés dans les prochains jours. La trentaine de cabines existantes dans le Doubs et le Territoire de Belfort pourront alors commencer à distribuer leurs premières amendes.
Le Nano peut aussi se cacher dans les radars urbains
La version Nano Cam, que l’on voit sur la photo d’illustration, sera probablement candidate pour remplacer le vieillissant radar mobile MESTA 210C. Ce modèle, également connu sous le nom de « hibou », peut contrôler depuis les ponts au-dessus des routes.
Le Nano pourrait être utilisé pour contrôler d’autres types d’infractions à l’avenir. Il a déjà la capacité de contrôler le non-respect des distances de sécurité, la circulation à contresens et le franchissement des bandes blanches.
